Mis à jour le 22 mai 2022 par Christophe Deneulin
En surf plus qu’ailleurs, avoir le style est une prérogative ! Le style surfeur est bien présent mais il en existe en vérité plusieurs. Un bon surfeur se doit d’être stylé sous peine de se fondre dans la masse et de passer inaperçu, et cela est encore plus vrai avec la crise, et la nécessité pour les surfeurs qui veulent vivre de leur passion de dégager un « truc » et de sortir du lot. Petite revue des différents types de surfeurs que vous êtes susceptibles de croiser.
– le hippy : stéréotype le plus classique associé au surfeur. Ce type de surfeur apprécie en général la consommation de « plantes médicinales » et a une vision très imagée du sport, qu’il considère plus comme un art, et se base sur des sensations, pour revenir à l’esprit « pur » du surf. C’est un artiste, qui peint, ou joue d’un instrument (de préférence de la guitare). On associe souvent ce genre à des surfeurs tels que Donavon Frankenreiter ou le chanteur Jack Johnson (ancien surfeur pro).
– le punk : surfeur extrême, qui aime le bon son violent et qui a un style a la rache. Le plus digne représentant est probablement Ozzie Wright, et les deux marques qui jouent le plus sur ce créneau sont surement Volcom et Lost. Ce sont probablement les seuls marques à passer des films avec du punk bien chiadées, des gros airs vénères et des wipe out effrayants. Les mecs ont une dégaine qui va avec le style, et sortent pour les grandes occasions (communions, mariages, bar mitzvah…) leur t-shirt des Ramones bien gardé au chaud
– Le blond : C’est bien évidemment le surfeur que ces demoiselles préfèrent 😉 On l’observe plus souvent l’été. Pour info, il est rarement blond de nature, c’est le fait de rester à l’eau si souvent qui lui a décoloré les cheveux. C’est un mec sympa généralement, qu’on reconnaît au premier coup d’œil, et pour peu, il bosse comme prof de surf ou comme sauveteur !
– le nerveux : ou le connard. Lui, quand il vient à l‘eau, ce n’est pas pour surfer, c’est pour emmerder les autres. A la moindre opportunité, il va gueuler sur celui qu’il aura désigné comme étant sa « victime » pour la journée, en baraguinant des choses incompréhensibles et en sortant des phrases telles que « putain mais tu le fais exprès ou quoi ? C’était ma vague ! » ou bien « Putain ya que des mauvais c’est pas possible ! ya plus de respect ! ». il n’hésitera pas à vous lancer un duel, une joute dans le sable avec comme armes vos poings (ou bien en bon lâche sur votre voiture à coups de wax sur le pare brise, pneus crevés et autres coup de clés), se justifiant d’être l’un des précurseurs du surf sur CE spot, et se devant d’y faire régner l’ordre et le respect…En général ces surfeurs sont tout aussi nerveux qu’ils sont mauvais. Ils passeront donc plus de temps à hurler qu’à surfer des vagues.
– le clubber : OUI c’est un fait, il existe des surfeurs clubbers. Le film Modern Collective a bien décomplexé cela, à grand renfort d’électro bien puissante. Et il n’est pas rare de croiser de nombreux surfeurs dans les soirées électro, les boites, et les bars « dansants ». Un style sobre mais propre, et une bonne mentalité en général. Par contre celui-ci devra faire face au dilemme entre le concert d’électro à Bordeaux ou la session parfaite à l’aube.
– Le padre : surfeur ayant la quarantaine voire plus, c’est l’un des précurseurs de son spot (enfin c’est ce qu’il dit…). A parfois tendance à vouloir donner des leçons de savoir-vivre et de priorité, sous prétexte qu’il surfe depuis longtemps, mais peut être aussi le « tonton cool » du spot. Certains ont vu leur niveau baisser au fil des années, car ils surfent moins et font moins de sport. Ils reviendront donc au longboard. D’autres sont des sportifs avérés, avec une condition physique et un niveau à faire palir les minots de 16 ans.
– le kelly schlaecker : ou le Brice de Nice. Lui il est trop dans le style, tellement trop qu’il n’en a pas. Il a la dernière combinaison quiksilver, la planche Al Merrick, il parle de surf sans arrêt, mais il ne surfe pas vraiment, ou il trouve des excuses pour ne pas se mettre à l’eau, ou justifier de sa mauvaise session un jour où c’est parfait (« ouai mais en ce moment j’arrive pas bien à mettre mes rollers », « les vagues sont trop molles pour ma board »). Il a les fringues, le matos et les discussions, mais bizarrement il n’est pas aussi passionné qu’il en a l’air et n’a pas l’air de prendre son pied.
– les hipsters: Nouvelle espèce remis au goût du jour ! Eux, c’est littéralement l’explosion ces derniers mois. Mais si ! Vous les voyez partout ! Ces surfeurs arborant des moustaches plus belles les unes que les autres, avec un chapeau, un t-shirt avec une poche ou une ouverture très grande au niveau du col, un jean troué et des mocassins. Ils surfent des planches alternatives (types fish, single ou longboard), se baladent avec leur cruiser (skate) lorsqu’ils ne sont pas à l’eau, et écoutent du rock garage, bien 60’s, 70’s, voire du Lo-Fi. Des mecs comme Alex Knost représentent bien cet esprit selon moi.
– le compétiteur : Lui, quand il est à l’eau, ça déconne pas. On dirait que chaque vague qu’il prend est noté et que c’est celle qui lui permettra de gagner une compétition. A coups de grosses manœuvres puissantes, de grosses gerbes, il exploite la vague autant qu’il peut, jusqu’au re-entry final en beauté, et rage s’il surfe mal sa vague. Il est généralement très concentré et s’exprime peu, mais envoie quand même assez pour être respecté.
– le surfeur de gros : En dessous de 2m50, il reste chez lui. Et encore, 2m50 pour lui, c’est genre 50cm pour nous ! Ce surfeur a besoin d’adrénaline. Il est là pour tous les gros coups, possèdent un quiver de planches étudié pour chaque type de vagues et fait beaucoup de physique pendant la période d’attente. Les gros jours à Lafiténia, Guétary, ou La Nord, il exulte, laissant parler sa connaissance et sa technique. C’est généralement des surfeurs ayant la trentaine ou la quarantaine.
Et vous, quel type de surfeur(se) êtes-vous ?