Mis à jour le 2 septembre 2022 par Christophe Deneulin
On observe depuis ces dernières années une popularisation des sports de glisse chez les filles. A la manière des gars, les filles s’investissent de plus en plus et on retrouve régulièrement des meufs qui envoient à l’eau ou bien à la montagne. Mais dans le lot il y a quelques intrus…
Tout le monde a pu observer l’intérêt grandissant des filles pour les sports de glisse. En snow ou en surf notamment, on a aujourd’hui des filles avec un niveau phénoménal, qui envoient du lourd, à la manière d’une Carissa Moore qui faisait le Pipe pro junior avec les garçons…Et de manière générale, on voit de plus en plus de filles à l’eau (beaucoup prennent des cours il faut l’avouer : ) ), et surtout à la montagne.
Le lifestyle des boardsports y joue aussi. Cette dégaine cool, un peu dandy, et l’image véhiculée autour par les grandes marques donnent forcément envie de s’y intéresser. On observe du coup de plus en plus de nanas qui rident en skate, préférablement en cruisers ou longboard.
Mais si la grande majorité des rideuses le sont devenus par passion et assez naturellement, d’autres adoptent une position d’intrus dont on ne comprend pas vraiment l’intérêt. A la manière du Kelly Schaecker, il existe bien des filles qui ont le style, le vocabulaire et les connaissances sur le milieu, mais pas le reste…
En effet, ces nanas connaissent en général beaucoup de riders et pas mal de monde dans l’industrie. Elles peuvent parler de la dernière actu surf, snow ou skate, et de tricks avec une aisance déconcertante, sont généralement vêtu de la dernière collection de la marque en vogue, et se plaisent à se dandiner coiffé d’un bonnet et de lunettes de soleil en soirée en plein été, style oblige.
Elles connaissent leurs leçons par cœur, qui est chez quelle marque, quelle compet a lieu en ce moment, et sont toujours au point lors du mercato des riders : « quoi t’étais pas au courant que John John était passé chez Hurley ? C’était prévisible quand même ! »
Elles ont un longboard sector 9 qu’elles ont payé 250e, une planche de surf, la dernière combi Roxy, ou la dernière collec Nikita, mais lorsque vient le temps de passer à l’acte, il n’y a plus personne bizarrement. En effet, quand vient le temps de rider, ces « passionnées » trouvent toujours un moyen pour éviter de se mettre à l’eau ou d’aller au parc. Bien sur elles possèdent dans leur panoplie un large nombre d’excuses, emprunté au kelly schaecker, tel que « je me suis fait mal à l’épaule la dernière fois », « je dois réparer ma board », ou encore « j’ai plus de wax ».
Alors bien sur, pour ne pas se griller totalement, elles se forcent à rider un peu, si possible en skate près du rond point de la centrale à Hossegor, pour bien qu’on les ait vus rider, ou en plein été quand il y a plein de monde à l’eau, afin de justifier leur « mauvaise session » par le flux massif de touristes à la con qui font n’importe quoi.
Généralement, on ne sait jamais d’où elles viennent. L’authenticité, c’est pour les nazes. Pression oblige, elles se font parfois même passer pour des locales, car oui, lorsqu’on habite depuis 6 mois sur la côte, on est une locale…Vous les croiserez surement aussi dans les bars cools, juste pour les locaux. A Hossegor, privilégiez donc le Seaside au Dicks, bar de touriste durant l’été. Un peu groupie sur les bords, il n’est pas rare de les voir au bras de charmants riders, s’étant fait avoir par le charme de cette nana trop cool et qui partage la même passion que lui.
Ainsi, nos pseudos rideuses ont rempli toutes les prérogatives pour être connu dans le milieu et se faire passer pour des rideuses pure et dur. Un peu comme le Kelly Schaecker, on en vient à se demander si elles sont vraiment passionnées et si non, pourquoi se donner tant de mal ?
Bonne chance