Mis à jour le 6 octobre 2023 par Christophe Deneulin
Le dilemme légendaire du surfeur : doit-on privilégier les sorties le soir ou les sessions surf ? Il est difficile de répondre à cela, il faut trouver le bon compromis entre le fêtard invétéré et le surfeur autiste à la Clay Marzo. Voici quelques pistes pour vous aider à prendre la bonne décision.
Le surfeur, le vrai, a la réputation d’avoir un mode de vie sain, de se lever très tôt le matin pour aller surfer les vagues lorsque le vent est offshore, et de passer le plus clair de son temps à l’eau. Oui mais voilà, en réalité, c’est tout de même sympa d’avoir une vie sociale, ce qui implique d’aller boire des bières avec des potes le soir, voire de se la coller. Mais lorsque vient le moment d’aller à l’eau, dans des conditions parfaites, et qu’on a une gueule de bois énorme, on se maudit, et on se dit qu’on aurait mieux fait d’aller se coucher plus tôt ou de refuser le concours de shots avec les potes.
Bref, vous l’aurez compris, il est difficile de trouver le bon équilibre entre surf et vie sociale épanouie. Et les quelques exemples de surfeurs pros qui se la collent avant une compet et déchirent tout le lendemain restent tout de même des exceptions. Tout le monde n’est pas Andy Irons !
Non, vous devez donc savoir jauger à l’avance la qualité des vagues le lendemain, et celle de la soirée qui se présente, afin de prendre la bonne décision. Evidemment, lorsque c’est le D day, il est bien entendu qu’il faut aller se coucher tôt, afin de profiter des vagues le matin tôt et assurer si les conditions sont punchy. De même, si c’est le lac de Constance qui vous attend, autant envoyer la charrue et y aller franco, vous n’aurez aucun regrets, si ce n’est celui d’avoir trop picolé et d’avoir mal à la tête !
Oui mais voilà, il y a beaucoup de situations compliquées, qui demandent un jugement irréprochable. En effet, le D day ce n’est pas si souvent. Et lorsqu’on va se coucher tôt en espérant surfer des vagues de malade et qu’on vous balance Dunkerque à la tronche, ça fait rager, encore plus si la soirée de la veille était au top, du style « t’aurais dû rester hier gros ! On s’est éclaté hier ! On a rencontré des meufs canons qui nous ont sauté dessus et on a terminé chez elles, je te raconte pas la suite… » Là il ne vous reste plus qu’à aller acheter une corde chez Bricorama pour vous pendre.
Ou bien un autre exemple, une bonne session s’annonce pour le lendemain. Cependant, vous décidez d’aller boire une bière avec les copains. Et c’est là que vous rencontrez cette fille : elle est belle, elle est sympa, elle s’appelle Corinne (non n’exagérons pas tout de même). Vous accrochez direct avec elle, et vous vous laissez tenter pour une autre bière, afin de faire plus ample connaissance. Mais le compteur tourne et vous vous souvenez qu’il y a des vagues de rêve demain…La décision est tendue : rester avec elle afin de conclure et risquer de louper la session surf, ou rentrer broucouille pour être sûr d’être frais le lendemain ?
C’est donc à vous de jauger quelles sont vos chances, et quelle est la tactique à adopter : soit vous voulez le beurre et l’argent du beurre : vous tentez une approche direct, vous l’emballez, et si ça marche, vous la ramenez à la maison tôt et demain vous être frais pour le surf. Mais le risque, c’est de l’effrayer la gadji, et de tout ruiner.
Ou alors vous y allez en douceur, mais vous sentez que la session surf s’éloigne. Vous tentez une approche en plusieurs étapes. Si les choses vont comme elles devraient aller dans votre tête, il y a bien un moment où une ouverture s’ouvre à vous : ne la loupez pas, sous peine de terminer solo. Vous avez donc la chance de terminer avec la demoiselle en question, mais vous sacrifiez la session.
Et dans le pire des cas (parce qu’il y en a toujours un voire plusieurs !), vous passez toute la soirée avec elle, et au moment de passer à l’action, vous vous faites rembarrer : vous revenez donc chez vous vers 3-4 heures avec les couilles bleues, le portefeuille qui en a pris un coup et vous savez d’avance que vous allez faire de la merde à l’eau le lendemain.
Encore mieux, vous partez tôt en vous disant que vous la reverrez et que ce n’est qu’à charge de revanche. Et au moment de se réveiller, c’est le flop : des vagues minables, du vent onshore. Et quand vous voyez vos potes dans l’aprem, l’un d’eux vous annonce qu’un gringo a mis la main sur Martine. Bref, vous l’avez dans l’os comme il faut !
Vous aurez donc compris qu’il est difficile de trouver le bon équilibre entre sorties et surf. Misez sur votre instinct, votre expérience (surtout pour les nanas), et veillez à checker les prévisions plusieurs fois, sur différentes sites, afin d’être sûr de votre coup.
Sur ce, bonne chance !