Mis à jour le 22 mai 2022 par Christophe Deneulin
Il est des sujets passionnants en surf, voire même légendaire. Le thème du localisme en fait bien entendu partie. En effet de la légende des black shorts d’Hawaii à Igor d’Hossegor dans Brice de Nice, on ne peut pas y échapper. J’ai donc décidé aujourd’hui de rédiger un article dessus, car j’estime que ce sujet si vaste le mérite amplement !
Partons donc du postulat de départ : qu’est-ce que le localisme ? Le localisme est « l’action d’emmerder toute personne à l’eau n’étant pas du spot » ! En fait, voilà comment je le décrirai…Car les hommes, c’est bien connu, sont comme des chiens : on pisse partout dès qu’on peut et on défend notre territoire coute que coute ! (on ne peut pas se lécher les couilles tout de même même heureusement…).
Le localisme est pratiqué par les « locaux », c’est-à-dire les surfeurs qui sont du coin ou alors tout simplement « qui se sont appropriés le spot ». Cela consiste à être malpoli avec un « étranger qui vient surfer mon spot ». Heureusement, ça reste minime dans le surf, mais cela peut avoir de vilaines conséquences, et j’en sais quelque chose…Ma voiture rayée à la clé avec marqué « surfe pas ici » sous prétexte que j’étais immatriculé dans le 83 et que je surfais dans le 06, car oui, le localisme existe aussi en Méditerranée ! Ou bien une seconde fois où je suis sorti de l’eau pour éviter de me faire caillaisser la voiture en Italie…Bref c’est sportif le surf en Med !
Mais comment définir le localisme ? Cela va à la rivalité entre région, département (attention 40-64 !), entre ville, et même entre quartiers ! Oui, il n’est pas impossible d’observer un localisme à l’égard entre surfeurs qui sont de la même ville, mais pas du même spot.
Bien sur, le localisme n’a pas la même importance partout. Certains spots ont des réputations sulfureuses, dont le fameux spot de la digue à Tarnos ! Je crois que je n’y ai jamais mis les pieds rien que pour ça. Mundaka également fait jaser (tout le Pays basque espagnol en même temps je crois…). Et d’autres sont pépers et les gens sont à la cool.
Mais après, il y a des choses à respecter pour éviter cela. L’humilité et le respect sont bien sur la base. Dire bonjour en rentrant à l’eau, acquiescer un sourire, et ne pas se mettre au pic direct comme un bourrin bon dieu ! Puis évidemment, ne pas taxer ! C’est le meilleur moyen pour se mettre les locaux sur le dos. Les priorités et la taxe en surf sont un sujet de conversion permanent (et de discorde aussi), alors la moindre des choses, c’est de veiller à ne pas taxer les autres. Et si on vous taxe, et que vous sentez un coup de pression, pas besoin de gueuler comme un putois, c’est une manière de vous tester aussi.
Après il y a des cas pardonnables aussi. Prenons l’exemple, au hasard, d’un groupe de 8 espagnols débutants qui arrivent à l’eau tous ensemble en braillant et en taxant dès la première ondulation, c’est sur, ça ne donne pas envie de se mettre au yoga. Sur ce coup là, on vous accordera le droit de gueuler un bon coup !
Comme vous l’avez compris, le localisme, c’est avant tout une affaire de testostérone. Et aussi de surfeurs aigris ou tout simplement mauvais, car les bons surfeurs généralement, se concentrent seulement sur la manière de surfer leur vague, et n’ont pas forcément le temps d’engueuler les autres…A bon entendeur salut !